Dans le cadre d’une résidence artistique bénéficiant du soutien du Conseil Départemental du Haut-Rhin, du rectorat de Strasbourg et du collège Félix Hartmann, je suis intervenu pendant 6 mois dans le cadre des cours de musique auprès de jeunes de 5e, 4e et 3e. Munis de micros et de casque, nous avons tapé sur des rembardes métalliques, du carrelage, des poubelles, des rayons de vélos, capté le son de la pluie au cœur des gouttières du préau, lancé des objets volants en salle de sport, enregistré les moineaux se délectant des miettes des goûters dans la cour de récréation et tant d’autres sons qui caractérisent le paysage sonore d’un collège. De retour en studio, j’ai échantillonné tous ces sons, les ai transformés et additionnés de synthétiseurs modulaires, de MiniMoog, d’orgue Hammond et de guitares slide. Cette pièce sonore est une réalité sonore transformée d’un collège, de la vie et questionnements d’adolescentes et adolescents au cours d’une année bien particulière, celle de 2020. Aux sons concrets et aux instruments, nous avons - avec la plasticienne Delphine Schmoderer - travaillé avec les jeunes sur leurs portraits graphiques et leurs paroles restituées sous forme de poésies automatiques. Cela est le portrait personnalisé du collège de Munster. Le résultat de ce travail audiovisuel sera présenté sous la forme d'une installation audiovisuelle quadriphonique dès que les conditions sanitaires s'amélioreront pour des projections en cinéma.